Jamais sans doute le thème de notre congrès n’aura autant collé à l’actualité. La mise en œuvre du RSA le1er juin prochain en inquiète plus d’un .Il n’y a qu’à voir le nombre de réunions qui y sont consacrées dont certaines ont le mérite de mettre autour de la même table les Conseils Généraux, les CAF, le Pôle emploi et les CCAS. Ces concertations tous azimuts démontrent il est vrai une certaine fébrilité mais aussi un véritable souci de réussir l’introduction de cette réforme dont chacun pèse les enjeux pour la vie quotidienne de millions de nos concitoyens. Tous, ou à peu près, nous sommes d’accord avec le principe que sous entend cette réforme : tout travail mérite salaire. Tous nous connaissons des bénéficiaires des minima sociaux pour lesquels le retour à l’emploi est compliqué par des calculs infaisables de pertes de ressources et de remboursements d’indus. Le RSA est censé redonner au travail l’une de ses fonctions majeures : permettre à celui qui l’accepte de mieux gagner sa vie. Pour quelques millions de personnes cette réforme devrait se concrétiser par un peu plus d’argent pour assurer le quotidien. Toutefois la complexité, au moins apparente, du calcul de cette allocation et un système trimestriel de récupération d’indus ne vont-ils pas compliquer son appropriation par ses bénéficiaires ?